Le marquage urinaire est un phénomène très naturel chez le chat, qui lui permet de délimiter son territoire ou d’indiquer sa disponibilité sexuelle : les petites quantités d ’urine ainsi

émises signalent sa présence aux autres chats du voisinage qui sont alors considérés comme des intrus. Si ce phénomène n’est pas gênant lorsque le chat vit dehors en permanence,
en revanche, il est impossible à supporter pour les chats vivant à l’intérieur (maison ou appartement).

Comment reconnaître un « marquage urinaire » ?

Le marquage urinaire ne peut pas être confondu avec une émission d ’urine normale :

  • Pour une émission d ’urine : le chat est accroupi. Il commence par gratter le support (horizontal), puis il urine une quantité importante et termine en recouvrant son urine.
    C’est rapide et silencieux.
  • Pour un marquage : le chat est debout, la queue verticale et frétillante, le dos en U inversé. Il émet, sur un support vertical, un petit volume d’urine qu’il ne recouvre pas. Les vocalises (miaulements) sont fréquentes. Le chat peut également réaliser un « flehmen » (cf. encadré).

Les objets arrosés lors d’un marquage urinaire sont toujours verticaux et particulièrement bien visibles : coin d ’un mur ou d ’un meuble, chaussures, tronc d’arbre, piquet, taupinière … L’urine du chat étant particulièrement odorante, le marquage urinaire est à la fois visuel et olfactif.
Le marquage urinaire apparaît lors des jeux sociaux vers l’âge de quatre semaines pour disparaître très rapidement. Il réapparaît à la puberté (6-8 mois) et est sous la dépendance des hormones sexuelles. Il est plus marqué chez le mâle.

Quelles sont les solutions ?

Il faut d’abord vérifier que le chat ne souffre pas d ’un problème physique (infection urinaire, calculs urinaires ou autre) qui le pousserait à émettre de petites quantités d ’urine.
Ce comportement étant sous la dépendance des hormones sexuelles, la solution radicale consiste bien entendu à stériliser le chat (castration du mâle, ovariectomie de la femelle).
Plus le chat (surtout les mâles) est opéré jeune et plus le risque qu’il fasse des marquages urinaires est diminué.
Si ce comportement continue malgré la stérilisation, ce qui est le cas pour un mâle sur 10 et une femelle sur 20 environ, parlez -en à votre vétérinaire. Il vous conseillera peut -être une consultation avec un spécialiste du comportement animal. Une thérapie comportementale et/ou un traitement médicamenteux à base d’anxiolytiques ou d ’antidépresseurs permettent souvent de traiter le problème. C’est long (plusieurs mois), mais souvent efficace.
Une cause possible de l’apparition du marquage est l’anxiété. Si vous pouvez identifier ce qui trouble votre chat (ennui, changement de milieu de vie, arrivée d’un nouveau chat ou
d’un bébé, cohabitation forcée avec d ’autres chats, phobies…) et y remédier, le marquage a des chances de disparaître. Il existe, pour rassurer les chats stressés, des diffuseurs de
phéromones qui permettent de résoudre le problème dans les cas les plus simples.
Ne nettoyez jamais l’urine avec de l’eau de Javel. Les chats adorent cette odeur! Préférez de l ’eau vinaigrée ou, encore mieux, un nettoyant vapeur. Il est important de réussir à nettoyer l’urine avant qu’elle ait séché, les odeurs persisteront moins.
Les autres marques territoriales
En dehors des marques urinaires, le chat signale sa présence sur son territoire par des « griffades ». Ces griffades ne doivent pas être confondues avec les griffures, qui sont des marques d’agression. Lors de griffades, le chat griffe des surfaces verticales ou horizontales, en laissant des marques bien visibles et en déposant une odeur spécifique émise par
les glandes podales situées entre les coussinets.
Le « flehmen »
Le chat adopte ce comportement lorsqu’il repère une odeur, la sienne ou celle d ’un autre chat. Il relève la lèvre supérieure, ouvre partiellement la gueule et inspire par la bouche. Cette mimique est accompagnée de rapides mouvements de la langue. Cette sorte de grimace a pour rôle de fermer les narines pour que l’inspiration se fasse par la bouche. Les molécules odorantes (ou phéromones) sont perçues par un organe spécifique (l’organe voméronasal situé au fond de la gorge) et non plus par les cellules de l’odorat classiques.