L’infection cutanée
Une infection se produit lorsque l ’organisme ne peut plus faire face à la contamination par des bactéries (microbes). Il peut s ’agir de bactéries agressives qui pénètrent dans l’organisme ou bien de bactéries faisant partie intégrante de l’environnement et amenées à proliférer à la faveur d’une faiblesse de l’organisme ou d’une affection sous-jacente.
Les répercussions sont soit locales soit générales mais dans tous les cas il s ’agit de maladies qu’il faut prendre au sérieux et traiter par des médicaments qu ’on appelle antibiotiques.
Une pyodermite est une infection cutanée généralement causée par une bactérie appelée Staphylococcus intermedius, bien que d’autres bactéries puissent être présentes.
Dans la plupart des cas, l’affection est souvent secondaire à de troubles dermatologiques comme des parasitoses (puces), des allergies.
Le germe prolifère anormalement à la surface de la peau et pénètre plus ou moins profondément dans l ’épaisseur de celle -ci.
Les symptômes visibles sont des rougeurs, des pustules (gouttes de pus à la base des poils), une peau grasse, des pellicules, des
démangeaisons. Lorsque la pyodermite est grave et profonde, on observe des ulcères, des fistules et l ’animal souffre.
Pourquoi le traitement est-il de longue durée?
Il faut du temps pour que l’antibiotique élimine les bactéries responsables de la pyodermite. L ’amélioration des symptômes sera lente. C ’est pourquoi la durée du traitement
antibiotique prescrit est longue par rapport aux durées de traitement auxquelles vous êtes habitué.
Selon la gravité de la pyodermite, la prescription initiale peut être de 2 semaines, puis renouvelée par cures de 2 semaines.
Des durées de traitement de 4 à 8 semaines ne sont pas rares. L ’utilisation de shampooings antiseptiques peut accélérer la guérison.
Pourquoi faut-il traiter au delà de la guérison apparente?
Il est nécessaire de prolonger le traitement au -delà de la guérison « apparente », c’est-à dire au delà de la disparition visible des lésions cutanées et des démangeaisons. Il faut en
effet s’assurer de la guérison des lésions profondes invisibles (micro-abcès dans l’épaisseur de la peau) qui peuvent persister alors que les lésions et symptômes visibles ont disparu.
Si le traitement est arrêté trop tôt, la rechute rapide est possible.
Dans de nombreux cas, la pyodermite est une affection secondaire à d ’autres troubles dermatologiques (allergie, problème endocrinien…). Les signes cliniques liés à ce trouble sous –
jacent peuvent persister, alors même que la pyodermite est guérie et cette maladie initiale est à l ’origine de rechute. L’utilisation régulière de shampooings antiseptiques peut
permettre de diminuer la fréquence de ces récidives.
Comment éviter les résistances aux antibiotiques?
On parle de résistance bactérienne lorsque l ’on a permis à certaines bactéries de proliférer en présence d’un antibiotique, créant ainsi une sélection artificielle. Cela se produit
notamment si l’antibiotique n’a pas été administré en suffisamment grande quantité, ou donné assez longtemps. Les bactéries incriminées prennent possession de leur environnement,
se multiplient et donnent naissance à de nouvelles générations de bactéries résistantes.
Pour toutes ces raisons, suivez parfaitement la prescription de votre vétérinaire!
Pour obtenir la guérison de votre animal, il est indispensable de suivre parfaitement la prescription médicale. Bien suivre la prescription,
c’est respecter scrupuleusement la dose, la fréquence et la durée du traitement recommandées par votre vétérinaire mais aussi le(s)
rendez-vous de contrôle de la guérison ; c ’est ce qu’on appelle l’observance.
Seul un vétérinaire est capable d ’apprécier le moment où le traitement peut être arrêté, et une bonne observance est une des clefs du
succès thérapeutique.
Je l’aime, je le soigne…
Avec votre vétérinaire, les traitements à moitié, c ’est terminé !
La maladie dont souffre votre animal nécessite une prise en charge médicamenteuse ayant fait l’objet d’une prescription de la part de votre vétérinaire.Un animal n ’est bien sûr pas
autonome : il n’est pas conscient de sa maladie et de la nécessité d’accepter et de respecter le traitement.
Pour lui, toute administration répétitive est une contrainte contre laquelle il peut développer une attitude de défense plus ou moins agressive selon l’individu et l’espèce (chien,
chat …).
Les 6 règles d’or d’une bonne observance:
1. Respecter la dose prescrite.
2. Respecter le rythme d’administration.
3. Respecter la durée complète du traitement.
4. Respecter les mesures d’hygiène de vie.
5. Respecter les visites de contrôle.
6. Ne pas interrompre le traitement même si votre animal va mieux.
Une bonne observance est le meilleur gage de succès thérapeutique et la meilleure chance pour votre compagnon de recouvrer une bonne santé.