Les vers du chien
Les parasites des animaux de compagnie sont très nombreux mais leur importance est variable en fonction des régions d’Europe
et du mode de vie de l’animal.
Plus de 2 chiots sur 3 sont porteurs de vers intestinaux, transmis par leur mère lors de la tétée. Le chien adulte se contamine dans l’environnement, par l’ingestion de proies, par promiscuité avec des animaux parasités, par l’intermédiaire des puces ou des poux : près d’1 chien sur 3 est porteur d’un ou plusieurs types de parasites internes.
Ces parasites fragilisent l’équilibre de l’organisme des animaux et peuvent parfois entraîner leur mort, en particulier chez le chiot ou pour certains parasites ; ce problème relève également du domaine de la santé publique puisque bon nombre sont transmissibles à l’homme.
Risques parasitaires et mode de vie des chiens
Le risque d’infestation parasitaire dépend du mode de vie de votre chien. Certains animaux très exposés devront faire l’objet de mesures de contrôle très strictes alors que d’autres
feront l’objet d’un dispositif allégé.
- Les jeunes animaux, les femelles en gestation et en lactation, ainsi que les animaux porteurs d’autres parasites (puces), ou souffrants d’une maladie débilitante font l’objet
d’une attention particulière en termes de vermifugation. - Les chiens de chasse, les chiens vivant en chenils et les chiens ayant un accès libre à un jardin sont davantage exposés aux risques parasitaires.
L’alimentation (proies chassées, viande crue, poisson cru, abats, placentas) est une source d’infestation.
Enfin, les animaux qui voyagent dans certaines zones géographiques peuvent être exposés à un parasitisme particulier.
Les principaux vers du chien
Les vers ronds
Les ascaris sont des vers blanchâtres mesurant jusqu’à 20 cm. 3 chiots sur 4 sont contaminés dès la naissance ; 30% des adultes sont porteurs. Le parasite se transmet par le placenta,
le lait maternel ou par ingestion d’oeufs se trouvant dans l’environnement. Les ascaris se localisent dans le tube digestif et se nourrissent de son contenu. Leurs oeufs sont éliminés
par les matières fécales et recontaminent ainsi l’environnement. Si l’infestation est importante, le chien est affaibli, a le ventre ballonné et peut présenter des diarrhées et des
vomissements dans lesquels sont parfois présents les parasites. Ces parasites peuvent être à l’origine d’obstruction et/ou de perforations intestinales mortelles.
L’enfant se contamine par ingestion des oeufs se trouvant sur le pelage du chien ou dans des bacs à sable souillés par des excréments.
> Il est recommandé de traiter les chiots dès l’âge de 2 semaines et tous les mois jusqu’à l’âge de 6 mois. La mère est vermifugée en même temps que les chiots.
> Les chiens adultes sont vermifugés au minimum tous les 3 mois. Dans les situations à risque, dans des familles avec des enfants en bas âge, la vermifugation peut être recommandée
tous les mois.
Les ankylostomes sont de petits vers ronds, rouges, de 1 à 2 cm, vivant dans l’intestin grêle et se nourrissant de sang et du contenu digestif. La contamination se fait par ingestion
d’aliments ou de végétaux souillés par des matières fécales ou par ingestion des hôtes intermédiaires (rongeurs, grenouilles). Certaines larves sont capables de passer à travers la peau.
Le pronostic de ces infestations peut être défavorable chez le jeune chien si le parasitisme est important. Il s’agit de parasites fréquents chez le chien : les mesures de prévention
incluent la destruction des hôtes, l’hygiène et la vermifugation régulière.
L’enfant peut être contaminé par les larves qui passent à travers la peau, ce qui est à l’origine d’une dermite ou de manifestations asthmatiformes.
Les trichures sont de petits vers fins, de 2 à 4 cm, parasites du gros intestin et qui se nourrissent de sang. Ils sont communs au renard et au chien. Ils provoquent de l’anémie, des
colites accompagnées de selles glaireuses et parfois sanguinolentes. Il s’agit du parasite le plus fréquent des chiens. Ils sévissent davantage en zone chaude et humide. L’âge n’est pas
un facteur de risque de la contamination. Le chien se contamine par l’ingestion d’aliments ou d’eau souillés par le parasite. L’infection est bénigne. La prévention repose sur l’hygiène
de l’environnement (assèchement des zones humides) et la vermifugation au moins bisannuelle.
Les vers plats
Le Dipylidium est le principal ver plat (aussi appelé ténia) du chien, commun également au chat et au renard. Le chien se contamine par l’ingestion de puces ou de poux hébergeant
le parasite. 2 à 3 % des puces sont parasitées. Ce ver vit dans l’intestin grêle et se nourrit du contenu digestif. Les segments ou « anneaux » de parasite sont éliminés dans les selles.
L’infestation est généralement asymptomatique chez le chien. La prévention repose sur un traitement contre les puces et une vermifugation au moins 2 fois par an.
L’enfant peut se contaminer en ingérant une puce contenant le parasite. Il convient de respecter une bonne hygiène des mains pour éviter la contamination et d’éviter de faire
dormir les animaux dans le lit des enfants.
L’échinocoque est un petit ver plat (5 mm), responsable chez le chien d’une maladie asymptomatique et en revanche chez l’homme d’une maladie mortelle (10 à 15 cas par an). Le
chien se contamine en ingérant le foie d’un animal contaminé (moutons, petits rongeurs). Le parasite serait présent chez 3 à 10% des animaux de compagnie. Il élimine les oeufs dans
ses matières fécales. L’homme se contamine par ingestion des oeufs présents sur le pelage de l’animal, par l’intermédiaire de légumes du jardin souillés ou par des coups de langue de
la part du chien. Chez l’homme, la maladie se manifeste par des kystes au niveau du foie et du poumon (échinococcose hépatique ou alvéolaire).
Étant donné la gravité de la maladie chez l’homme alors qu’elle est asymptomatique chez le chien, il faut considérer tout chien comme potentiellement porteur et le vermifuger
régulièrement avec une molécule adaptée : au moins tous les 3 mois voire tous les mois lorsque le chien est en contact avec des rongeurs, dans les zones où le parasite est
présent. On conseille également de laver l’animal pour éliminer les oeufs présents sur le pelage.
Les protozoaires (parasites unicellulaires, microscopiques)
La giardiose est une maladie parasitaire due à un protozoaire vivant dans l’intestin grêle et se nourrissant de son contenu. Le chien se contamine en ingérant des kystes (forme de
résistance du parasite dans le milieu extérieur) présents dans les matières fécales, l’eau ou des aliments souillés par ces matières fécales. La présence du parasite est souvent
asymptomatique sinon elle déclenche des selles molles, pâles et nauséabondes plus ou moins accompagnées d’un amaigrissement. L’appétit est généralement conservé. Le diagnostic
se fait par coproscopie. Aucun médicament ne possède en France l’indication pour cette maladie chez le chien. Aucun traitement ne permet l’éradication définitive du parasite. Des
protocoles thérapeutiques permettent cependant la diminution du portage (présence du parasite). En prévention, en particulier dans les collectivités, il faut veiller à désinfecter les
locaux, nettoyer les cages et les aires de détente, ramasser les excréments, nettoyer le pelage des chiots.
Il s’agit d’une zoonose fréquente qui pose un problème de santé publique important. Il est conseillé de se laver les mains correctement après un contact avec un chien et de ne
pas boire l’eau de source ou de rivière. Les aliments susceptibles d’avoir été souillés par des excréments d’animaux doivent être bien lavés.
La coccidiose est une parasitose digestive liée à un protozoaire dont les symptômes s’expriment essentiellement chez le jeune : selles glaireuses parfois teintées de sang chez des
chiots aux alentours du sevrage, parfois accompagnées de vomissements, de retard de croissance, de maigreur. Le chiot se contamine en ingérant des kystes (forme de résistance)
Les vers du chien
se fait par coproscopie. Aucun médicament ne possède en France l’indication pour cette maladie chez le chien. Aucun traitement ne permet l’éradication définitive du parasite. Des
protocoles thérapeutiques permettent cependant la diminution du portage (présence du parasite). En prévention, en particulier dans les collectivités, il faut veiller à désinfecter les
locaux, nettoyer les cages et les aires de détente, ramasser les excréments, nettoyer le pelage des chiots.
Il s’agit d’une zoonose fréquente qui pose un problème de santé publique important. Il est conseillé de se laver les mains correctement après un contact avec un chien et de ne
pas boire l’eau de source ou de rivière. Les aliments susceptibles d’avoir été souillés par des excréments d’animaux doivent être bien lavés.
La coccidiose est une parasitose digestive liée à un protozoaire dont les symptômes s’expriment essentiellement chez le jeune : selles glaireuses parfois teintées de sang chez des
chiots aux alentours du sevrage, parfois accompagnées de vomissements, de retard de croissance, de maigreur. Le chiot se contamine en ingérant des kystes (forme de résistance)
présents dans le milieu extérieur ou en ingérant des hôtes intermédiaires contenant le parasite (petits rongeurs, moutons, porcs, petits ruminants…). Le parasite est particulièrement
résistant dans le milieu extérieur et à de nombreux désinfectants. Il est sensible à la chaleur, la dessiccation, les ultraviolets et l’ammoniaque. Il existe maintenant un médicament
permettant le traitement et la prévention de la maladie. Il faut veiller à l’hygiène des locaux, la lutte contre les rongeurs, le retrait des excréments et ne pas donner de viande crue
aux animaux.
Les filaires (voir la fiche consacrée à la Dirofilariose)
Les filaires, responsables de la dirofilariose cardiopulmonaire, sont transmises par un moustique. En France, le parasite est présent dans la région Provence -Côte d’Azur, Languedoc –
Roussillon, la Corse et l’ensemble des départements pyrénéens. Il est également très présent dans les départements d’outre -mer à climat tropical. La prévention de la maladie passe
par la lutte du vecteur (mais il n’existe actuellement aucun médicament totalement répulsif du vecteur) et l’administration de vermifuges ciblant le parasite.
Mesures préventives pour contrôler l’infestation de nos chiens
- Mise en place d’un programme de vermifugation adapté à l’animal et à son mode de vie et lutte contre les parasites externes vecteurs de parasites internes. Il existe
différentes formes : spot-on, comprimés, pâtes….
> Parlez-en à votre vétérinaire : un chien ne se vermifuge pas en mangeant de l’herbe et chaque cas est particulier !
- Mesures d’hygiène pour réduire la contamination de l’environnement :
-Elimination des oeufs et des larves présents dans l’environnement. Ces éléments sont généralement capables de survivre pendant une longue période (de quelques mois
à plusieurs années). Il est donc recommandé de ramasser les matières fécales de nos chiens, dans notre jardin et en milieu urbain.
-Dans les zones à forte concentration de chiens (refuge, chenils), il est recommandé d’utiliser du béton ou de l’asphalte sur les sols au lieu de la terre ou du sable. Le
nettoyage et la désinfection des locaux doivent être soigneux. Un vide sanitaire est recommandé.
-Les terrains de jeux destinés aux enfants doivent être clos et recouverts lorsqu’ils ne sont pas utilisés. Le sable doit être remplacé une à deux fois par an minimum.
Respecter les règles d’hygiène vis -à-vis des animaux : se laver régulièrement les mains, ne pas dormir avec son chien, bien laver les aliments pouvant être en contact avec des
excréments d ’animaux (légumes du jardin), ne pas boire l’eau des rivières…
La vermifugation du chien s’applique :
Quel que soit son mode de vie et même en appartement.
Quel que soit son âge, même s ’il est vieux.